Empowill
Révélez le potentiel de vos équipes
https://empowill.com/blog/apprenez-bien-apprenez-peu-avec-le-microlearning
Avec le développement d’offres très complètes de e-learning, le savoir semble être à portée de main. Il peut être très tentant de s’inscrire à ces formations qui vous promettent de devenir “Développeur web” pour des sommes dérisoires. Pourtant les résultats sont très rarement au rendez-vous : en effet, les taux de complétion des cours en ligne peinent à dépasser les 20% et plafonnent à 7% pour de nombreux MOOCS. La question se pose donc plus que jamais : comment apprendre bien ?
La réponse se trouve notamment dans un apprentissage plus intelligent, c’est à dire mieux ciblé, segmenté, adapté, partagé, mis en pratique. Décryptons dans cet article les clés d’une formation efficace, notamment au prisme de nouvelles tendances comme par exemple le micro-learning (ou micro-training).
La philosophie du microlearning consiste à créer des modules pédagogiques courts (d’une durée de 3 à 5 minutes), centrés sur une notion précise et attachés à des objectifs clairs et concrets. Dit autrement, le microlearning consiste à segmenter l’information en petites briques, plus simples à intégrer et à mémoriser pour permettre un apprentissage progressif et une acquisition solide des connaissances.
A titre d’exemple, on peut notamment citer un acteur comme Gymglish qui propose notamment des cours de langue très efficaces sous ce format.
L’une des particularités du micro-training est qu’il peut facilement se décliner sous de nombreuses formes. Ainsi, on peut tant trouver du microlearning en format digital qu’en format écrit. C’est pourquoi il est bon de ne pas confondre le mobile learning, un support spécifique de e-learning, avec le microlearning qui désigne plutôt une démarche pédagogique spécifique.
Les contenus distribués en micro-training sont souvent construits autour de techniques d’adaptative learning. L’idée consiste à adapter la progression des sessions en fonction de la vitesse d’apprentissage des salariés. C’est cette segmentation du savoir mentionnée précédemment qui permet de facilement modeler l’enchaînement des formations et ainsi d’accélérer ou de ralentir le rythme, de revenir sur des concepts mal intégrés, etc.
Les recherches récentes en neuroscience montrent qu’en moyenne, au bout de vingt minutes, nous perdons en capacité concentration. Il devient alors plus difficile de se concentrer et l’apprentissage perd en qualité. C’est pourquoi il est conseillé de faire régulièrement des pauses pendant de longues sessions de formation, ou de segmenter les phases d’apprentissage pour laisser le temps à notre cerveau d’intégrer et digérer l’information récemment acquise.
C’est à cette dernière idée que répond le microlearning : profiter du pic d’efficacité de la mémoire et se concentrer sur des connaissances précises pendant la - courte - fenêtre de temps où nous sommes les plus efficaces.
De plus, d’un point de vue plus pragmatique, nous vivons aujourd’hui dans un contexte d’hyperstimulation. C’est vrai dans notre vie quotidienne (qui n’est pas accro aux notifications de son téléphone, qui n’a pas vu sa consommation de séries augmenter ?), ainsi que dans notre vie professionnelle : mails, services de messagerie instantanée, open-space bruyants… tout est sujet à déconcentration. Il est donc indispensable de prendre en compte ce contexte pour proposer une formation efficace.
Il n’est pas toujours évident - ni envisageable - de totalement déconnecter au bureau, c’est pourquoi le micro-training est une solution intéressante. Avec des sessions courtes, le risque d’interruption est minimisé.
Si le microlearning peut s’appliquer à toutes les formes de pédagogies, il est tout particulièrement adapté et plébiscité dans le monde de l’entreprise. En effet, selon l’ATD (Association for Talent Development, cf. lien en bas de page), 81 % des entreprises utilisent déjà ou envisagent d’utiliser cette modalité d’apprentissage pour former leurs salariés.
Les raisons de ce succès sont nombreuses :
En effet, formation efficace sur un sujet précis ne doit pas rimer avec formation superficielle sur des sujets déjà maîtrisés. Pour éviter le sentiment d’un manque de contenu ou de profondeur des modules de micro-learning, il est donc primordial de s’assurer que les objectifs pédagogiques soient assez ambitieux et ne soient pas trop découpés. Il est donc primordial de bien comprendre le besoin de montée en compétence en amont pour identifier la bonne formation en micro-learning.
Il faut veiller à éviter l’apprentissage asynchrone dans vos équipes : qui dit liberté dans le rythme d’apprentissage dit risque de décalage dans la progression. Or une partie de l’apprentissage passe également par le partage. C’est notamment ce qui explique le succès des méthodes de social learning. Les recherches montrent que le “sentiment d’isolement” des salariés suivant une formation peut menacer le bon déroulement de celle-ci. A l’inverse, partager ses apprentissages et développer le sentiment d’appartenance à une entreprise ou même un groupe d’individus apprenant permet d’augmenter le taux de complétion des formations.
Un autre élément clé pour la réussite d’un programme de micro-training est la mise en application immédiate. Si le micro-training favorise la mémorisation par la segmentation des connaissances, rien ne permet de mieux ancrer le savoir que la mise en pratique et l’application concrète des nouvelles compétences récemment acquises. L’action ancre le savoir. Et une connaissance si elle n’est pas appliquée reste théorique...
L’équation suivante est clé : une notion, une explication, un exemple d’utilisation, un objectif d’application.
Prenons les exemples suivants :
Comme on le voit, le sujet doit être clairement délimité et accompagné d’un contenu concret qui permet de le rattacher au quotidien de vos collaborateurs. Comme pour toutes les formations personnalisées, lier l’apprentissage à des cas d’applications précis est la clé : cela permet de donner du sens aux formations mais aussi d’ancrer le savoir par une mise en application rapide des concepts appris. De plus, fixer des objectifs clairs facilite la mesure de l’impact des formations. Cela constitue une caractéristique très appréciée à l’heure où l’on demande de plus en plus à une formation d'être efficace.
Pour accompagner la mise en place de vos formations, de nombreux sites proposent des logiciels et du support pour faciliter la création de contenu, la gamification et le story telling sont notamment des alliés de poids pour la création de contenu efficace.
Pour aller plus loin :
Retours d'expérience : les bonnes pratiques de SendinBlue et de Comet sur l'onboarding et l'expérience collaborateur.
Les 7 critères de réussite d'une formation
9 erreurs à éviter pour réussir son AFEST.
Nos conseils pour réussir son partage de connaissances en interne.
Évolutions et tendances du marché de la formation.
Comment le partage de connaissances en interne (re)dynamise la formation professionnelle.
Sources :
https://hbr.org/2019/06/you-learn-best-when-you-learn-less
https://www.td.org/research-reports/microlearning-delivering-bite-sized-knowledge
https://hbr.org/2018/01/4-habits-of-people-who-are-always-learning-new-skills
https://www.timeshighereducation.com/news/mooc-completion-rates-below-7/2003710.article